• On nous avait promis en haut lieu que les dépôts des épargnants seraient protégés jusqu’à cent mille euros. On nous avait promis que rien ne serait mis en œuvre à leur encontre. Pourtant, les dirigeants de l’Eurogroupe ont bel et bien décidé de renier cette promesse.

    Le scandale chypriote, car c’est bien de cela dont il s’agit où quand les élites européennes se montrent sous leur vrai jour, prêtes à toutes les bassesses pour sauver un système financier qui ne peut l’être. Est-ce la faute des épargnants si des banquiers sans scrupules ont multiplié les erreurs, ont condamné leurs établissements à une faillite certaine ?

    Malgré ça, le prêt de 10 milliards d’euros censé les renflouer avait pour condition une taxation des dépôts bancaires de tous les épargnants à hauteur de 6,75 % pour les dépôts jusqu’à 100 000 euros et 9,9 % au-delà. Entendons-nous bien : une telle mesure s’apparente à un immense racket qui a d’ailleurs été rejeté par le Parlement chypriote.  

    De plus, n’oublions pas que ces mêmes élites européennes ont autorisé les farines animales pour les poissons mais aussi qui refuse de mettre en place des mesures protectionnistes pour protéger ses industries, avec les résultats que l’on connaît. Est-ce cette Europe là que nous voulons, que nous désirons ? Où est donc cette Europe des grands projets, comme sous la présidence du Général de Gaulle ou encore de Georges Pompidou ? Il semblerait qu’elle est été jetée aux oubliettes par les politiciens actuels.

    Reste que le scandale chypriote montre à quel point l’Europe est déconnectée du peuple et qu’elle pourrait bel et bien favoriser les mouvements d’extrême droite et d’extrême gauche volontiers eurosceptiques, comme on a pu le voir en Grèce ou en Italie.


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  • Initiatrice des printemps arabes, la Tunisie est parvenue à renverser le régime de Ben Ali et à former suite à des élections législatives qui eurent lieu le 23 octobre 2011 un gouvernement de coalition regroupant des islamistes avec des partis de gauche. 

    Le pays est ravagé par de nombreux troubles, notamment des agressions, des viols, des meurtres et même des attentats qui se multiplient à l’encontre de ceux qui défendent les valeurs de la laïcité, des femmes accusées de trop se dévoiler ou des commerçants qui proposent à leurs clients de l’alcool. Ces troubles sont causés principalement par des salafistes, dont on dit qu’ils sont le bras armé du mouvement Ennahda, parti islamiste qui fait partie du gouvernement. L’assassinat en pleine rue d’un leader de gauche souleva l’indignation nationale, tant et si bien que le Premier ministre sortant, Hamadi Jebali défendit un gouvernement d’union nationale, plus ouvert à d’autres personnalités, ce qui fut refusé par le leader d’Ennahda, le mouvement auquel il appartient. Il a donc démissionné le 19 février.

    Le pays connaît un marasme économique mais aussi la violence, la responsabilité des partis formant cette coalition bancale est réelle et ces derniers semblent avoir perdue toute crédibilité pour y changer quoi que ce soit, d’autant plus que les principaux ministres ont été reconduits dans leurs fonctions à l’issu du nouveau gouvernement. Ainsi, des représentants du parti islamistes sont toujours aux commandes de l’Intérieur et de la Justice entre autres, alors même que de plus en plus de voix les accusent de ne rien faire face aux salafistes.

    La Tunisie est à la croisée des chemins et il convient d’espérer que de nouvelles élections auront lieu en vue de dégager des majorités claires, des personnalités avec une ferme intention de prendre les taureaux par les cornes pour enfin résoudre les problèmes que traverse ce pays depuis qu’il a fait sa révolution.


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  • On le sait peu mais Cuba était à l'époque du dictateur Battista considéré comme la perle des antilles, connaissait une importante croissance économique même si toute la population n'en profitait pas et que de fortes inégalités persistaient. On sut ce qu'il advint : Aidé par Che Guevara, Fidel Castro renversa le régime de Battista et pris le pouvoir.

    Si on peut parler d'énormes progrès en terme d'éducation et de santé, il convient de constater que sur le plan économique, la situation s'est fortement dégradée et ce d'autant plus que les bourgeois et riches cubains ont fui pour s'installer à Miami, devenue une petite Havane. Par ailleurs, la chute du mur de Berlin et l'implosion de l'URSS qui accordait des subsides au régime cubain a entraîné le pays dans un véritable marasme. Les autorités ont donc décidé de s'ouvrir progressivement à l'économie de marché, par le biais du tourisme. Depuis que Raoul Castro a en quelque sorte succédé à un Fidel malade, le pays se modernise lentement mais sûrement http://french.ruvr.ru/2013_04_17/Reformes-economiques-a-Cuba-le-plus-dur-reste-a-faire-selon-Granma/   Certes, nous sommes encore très loin d'une ouverture à la chinoise, toutes proportions gardées. Reste à savoir si le régime décidera progressivement d'évoluer en ce sens et espérer ensuite rejoindre ces pays qu'on présente déjà comme émergents et ne plus demeurer une simple destination touristique.

     


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  • Vladimir Poutine a été élu pour son troisième mandat il y a un an, obtenant alors 63 % des voix. Depuis, il n’a jamais été aussi affaibli en raison d’une côte de popularité qui ne cesse de dégringoler : seulement un tiers des russes lui accorderait leur confiance s’ils votaient dans la semaine à venir.

    La faute à la hausse des prix, au ralentissement de l’économie mais aussi à une administration de plus en plus tatillonne à l’égard de ses citoyens qui sont de plus en plus exaspérés. Tout porte à croire que les russes pourraient se tourner vers une sorte de Beppe Grillo local, qui s’appuierait sur un seul et unique programme : sortez les sortants !

    Le Président russe a tout verrouillé au sein de son pays, tant et si bien que les électeurs russes ne voient pas quelle pourrait être une alternative sérieuse au régime en place. Se pose la question de savoir si un printemps russe ne serait pas possible, à l’image de ce que connurent la Tunisie, l’Egypte ou encore la Lybie ? Après tout, des manifestations ces dernières années ont éclaté à l’encontre du régime, demandant le départ de Poutine et de ceux qui l’entourent. La société civile, exaspérée face à un régime technocratique et coupé du peuple, pourrait bel et bien manifester sa colère de manière plus véhémente. Reste encore à savoir quelle en sera l’issue.  


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  • La plupart des médias se polarisent droite et gauche confondues sur la Chine, pour vanter ses mérites ou en faire un épouvantail. Il est vrai que la Chine connaît un développement fulgurant depuis qu'elle s'est ouverte à l'économie de marché, sous l'impulsion de Deng Xiaoping.

    Pourtant, l'on parle peu d'un autre géant qui pourrait bien polariser l'attention dans les prochaines décennies à venir : l'Inde, grâce à sa démographie http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/04/01/l-inde-est-en-passe-de-gagner-la-bataille-demographique_3151278_3216.html  qui n'a pas cherché à limiter les naissances par le biais d'une politique de l'enfant unique, à l'image de la Chine. Résultat, les enfants uniques dits enfants Rois vivant dans les principales villes du pays refusent à leur tour de faire des enfants, tant et si bien que cela risque d'entraîner de très graves difficultés à long terme  pour la santé économique du pays.

    La population indienne, dont la moitié a moins de 25 ans, n'est pas touchée par ce phénomène et pour cause : le nombre d'actifs devrait croître de 30 % d'ici 2020. Si l'Inde veut en tirer profit à l'avenir et assurer son développement, sa prospérité économique, elle doit impérativement mener une politique forte en matière d'éducation, sachant qu'à l'heure actuelle, comme mentionné dans l'article cité, seuls 5 % des jeunes âgés de 19 ans à 24 ans ont une formation, sans oublier les déséquilibres des naissances entre filles et garçons, au profit des seconds. En effet, dans l'imagerie populaire, un garçon pourra travailler la terre et aider ses parents, contrairement aux filles qui y sont vus comme une charge pour les familles. Bien sûr, il conviendrait aussi de mener des réformes économiques en vue d'attirer les investisseurs et de favoriser l'emploi tous secteurs confondus et pas seulement les ingénieurs. Les chantiers sont vastes mais l'Inde devrait parvenir à les surmonter. Ci dessous, un projet plutôt original situé à Mumbai en Inde comprenant des appartements avec piscines que vous pouvez retrouver ici : http://blog.retail-is-detail.org/2012/07/luxury-living-in-mumbai.html?m=1 

                                       


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