• Italie : la fin de l'austérité ?

    C’est effectivement ce qu’on est en droit de se demander lorsqu’on examine les résultats du scrutin des élections italiennes qui viennent d’avoir lieu il y a peu. En effet, Mario Monti demeure le grand perdant puisqu’il n’a pas été capable de recueillir plus de 10 % des voix à cette élection. En revanche, le grand gagnant est incontestablement Beppe Grillo.

    Surnommé le Coluche italien, Beppe Grillo qui a créé le Mouvement 5 étoiles a décidé de faire campagne sur le web mais aussi via différentes places de villages et de villes à travers l’Italie, contrairement aux autres prétendants qui se sont contentés de passer à la télévision. Il rassembla pas moins de 500 000 personnes lors de son meeting à Rome sur un message clair : les politiques sont tous pourris, il faut en finir avec l’austérité européenne. Si l’on tient compte que Pier Luigi Bersani, candidat et Silvio Berlusconi, se sont présentés en formant des coalitions avec des mouvements divers, on peut même dire que le parti de Beppe Grillo est le premier d’Italie en terme de voix, puisqu’il a obtenu 25 % des suffrages exprimés à lui seul.

    Le deuxième gagnant est Silvio Berlusconi, que tout le monde donnait mort en Europe un an plus tôt et qui est revenu à la charge jusqu’à prendre le contrôle du Sénat et rendre le pays ingouvernable, grâce à une réforme électorale donnant la primauté sur les régions les plus riches d’Italie, formant la Lombardie, fief électoral de la droite.

    Que retenir de ces élections ? L’échec patent et réel de l’austérité imposée de manière aveugle au peuple italien, notamment par le biais de très fortes hausses d’impôts ( 63 milliards d’euros sur trois ans, par le biais entre autre d’un impôt foncier très impopulaire, rejeté par la population ) qui ont conduit à la faillite de plus de cent mille entreprises, à une aggravation du chômage ( 36 % des jeunes ) et à un déficit à 7,5 % du PIB. C’est cette austérité fiscale qui a échoué partout qui a été en premier lieu rejeté par les électeurs, Berlusconi ayant fait campagne à son encontre. Une leçon à retenir pour la France ?


  • Commentaires

    1
    tapie
    Dimanche 10 Mars 2013 à 07:15
    quelle austérité en italie?comme ici ,surtaxation des petits entrepreneurs ou actifs, et  pas touche aux politiques et a leur train de vie.la sanction:monti  avec moins de 10 pour cent des voix.l'austérité nest pas la hausse des impots mais la baisse des dépenses
      • Lama1983 Profil de Lama1983
        Dimanche 10 Mars 2013 à 16:17
        Vous oubliez l'impôt foncier très impopulaire qui a été mis en place et qui est rejeté par les italiens, les 63 milliards sur trois ans de hausses d'impôts. Si ce n'était que des baisses de dépenses, la question se poserait moins.
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