C'est sûr qu'on rêverait de voir cela en France : une grande coalition réunissant les conservateurs et les sociaux-démocrates ! C'est l'exploit réalisé par Angela Merkel, deux fois de suite. Les sociaux-démocrates l'ont accepté en échange de la promesse d'un salaire minimum qui de toute manière, n'aura rien à voir avec le salaire minimum français. 

En attendant, Angela Merkel a bel et bien été réélue et traçe sa route, elle qui propose désormais aux vingt huit pays de céder une partie de leur souveraineté au nom de l'Europe, mais aussi d'une bonne gestion. Evidemment, on imagine sans peine que les politiques français, menés par François Hollande, mais aussi les italiens par Enrico Letta et les espagnols avec Mariano Rajoy, y seront réticents. 

Il n'empêche : fidèle à elle-même et à sa doctrine, Angela Merkel est prête à aider les pays du Sud en échange de réformes de ces derniers en vue d'obtenir toujours plus de compétitivité mais aussi de favoriser l'apprentissage. On imagine sans peine que ces derniers en appeleront à la solidarité européenne, même si on imagine que pour les allemands, grande coalition ou pas, celle-ci ne sera pas à sens unique. 

Qu'en penser ? Peut-on penser que le Président français mais aussi ses partenaires européens finiront par faire les réformes nécessaires pour retrouver de la compétitivité et redresser la barre ? L'Espagne de Mariano Rajoy comme l'Italie d'Enrico Letta en prennent timidement le chemin. Sans doute peut-on parier que l'intérêt majeur, sauver l'euro, primera et que les réformes finiront par s'imposer d'elles-mêmes.