• Cinquième par sa taille géographique mais aussi pour sa population, avec près de 200 millions d'habitants, le Brésil devient sans conteste un véritable géant économique incontournable sur la scène internationale. Si l'on parle à juste titre de la Chine qui ne cesse de bénéficier d'une croissance à deux chiffres depuis une trentaine d'années, il nous faut aussi nous intéresser au pays le plus peuplé d'Amérique du Sud.

    On peut sans nul doute gratifier Lula de s'être montré aussi bon gestionnaire et d'avoir mené de nombreuses réformes sociales mais aussi libérales en vue d'améliorer le sort de sa population, par l'éducation et la santé, mais aussi d'autres mesures en vue de réduire l'immense pauvreté présente dans ce pays http://www.irenees.net/fr/fiches/analyse/fiche-analyse-914.html

    Par ailleurs, Lula a eu l'intelligence de ne pas s'opposer de manière idéologique au monde des affaires et d'avoir mené une politique en vue de favoriser la croissance, tant et si bien que celle-ci atteint même 7,5 % l'an passé http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/03/03/le-bresil-a-atteint-7-5-de-croissance-en-2010_1487959_3222.html qu'il existe une classe moyenne au Brésil représentant 50 % de la population ( du jamais vu jusqu'alors ) et que le secteur du luxe ne cesse de se développer à travers le pays, permettant à nos entreprises d'en engranger les dividendes http://visionbresil.wordpress.com/2010/08/21/economie-aout-2010-le-luxe-emergeant/ Enfin, la découverte d'hydrocarbures ( pour 33 milliards de barils ) va beaucoup contribuer à renforcer la croissance du Brésil. Ce pourquoi je pense que ce pays devrait être mieux reconnu au sein des institutions internationales, je pense notamment à l'ONU.

    Cela dit, quel contraste entre les pays jeunes du Sud qui connaissent une croissance économique forte, et les pays riches du Nord, vieillissants, qui souffrent de déficits chroniques, du chômage de masse et d'une pauvreté en constante augmentation... à tel point que cela favorise même les tentations xénophobes... Le risque est grand que l'Europe se transforme en un immense musée, où les populations des pays émergents feraient leurs emplettes. Un joli musée certes, mais sans emplois, sans entreprises, sans perspectives pour quiconque...

    Certes, dire que le Brésil se résume à la carte postale qu'on s'en fait serait faux. Il existe encore de nombreuses disparités... On est en droit d'être choqué de voir ces enfants faire la manche et les poubelles pour assurer leur subsistance... mais le pire, c'est sans doute l'anarchie urbaine qui règne dans la plupart des grandes villes. Imaginez seulement la Place Vendôme à Paris, et une favela juste à côté... le Brésil, c'est aussi ça : des somptueux palais vénitiens comme le Daslu, construits en face de bidonsvilles...http://www.mybestaddressbook.fr/fr/adresse/bresil/sao-paulo/grands-magasins/daslu Quant à l'insécurité, il est recommandé soit de se déplacer en voiture blindée, comme le font les classes moyennes, soit en hélicoptère, comme le font les riches... et il existe d'ailleurs des villes nouvelles, totalement fermées au monde extérieur, afin d'échapper précisément à la criminalité. Bref, tout n'est pas rose au pays de la Samba, même si les choses évoluent progressivement, dans de nombreux domaines.  


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  • Nous avons 577 députés et 343 sénateurs http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/elections.asp bien plus que les américains qui ont 100 sénateurs et 435 représentants, alors qu'ils sont cinq fois plus nombreux que nous !

    Enfin, nous avons de nombreux states administratives qui favorisent la gabégie publique
    http://unmondemerveilleux.eklablog.com/l-empilement-des-strates-administratives-a352570 mais aussi la paralysie des décisions... à tel point qu'on ne sait plus qui fait quoi, puisque tout le monde veut tout faire... ce qui favorise les gaspillages. Bien sûr, on nous a parlé de nombreuses réformes, qui n'ont malheureusement rien réglé et rajouté une nouvelle strate : les métropoles.

    Il serait pourtant urgent de mener une vraie réflexion à ce sujet et de prendre des mesures :

    1- En regroupant au maximum les communes entre elles, en vue de réduire leur nombre et du même coup, les risques de gaspillages inutiles.

    2- En regroupant les régions entre elles quand cela est possible.

    3- En supprimant les échelons administratifs jugés inutiles.

    4- En divisant le nombre d'élus au sein de l'Assemblée Nationale, du Sénat, des conseils régionaux et généraux par deux.

    5- En réduisant le nombre de conseillers rattachés aux élus

    6- En plafonnant les salaires des élus à 2500 euros par mois.

    7- En supprimant les logements, véhicules de fonction pour tous ceux qui exercent une fonction élective, ainsi que les membres du gouvernement et le Président.

    8- En réduisant au maximum les dépenses de fonctionnement au profit de l'investissement, qui rapportera des gains futurs.

    9- En permettant à la Cour des comptes d'avoir un pouvoir de contrainte envers le législateur mais aussi tout élu coupable de gaspillage d'argent public.

    10- En mettant en place une loi récompensant les élus vertueux en matière de dépense publique et pénalisant les élus qui ne jouerait pas le jeu.   


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  • Comme j'ai pu l'écrire dans un précédent article, la crise économique qui nous a tous frappés si durement est avant tout de la responsabilité du secteur financier, qui a joué à l'économie casino, avec la complicité d'agences de notation mais aussi des gouvernements successifs. Nous en payons le prix à présent au vu du nombre d'emplois détruits, du chômage de masse, de la désertification de villes entières mais aussi de la misère humaine. Nous avons vu des mouvements de contestation populaire se lever en Grèce, en Espagne et au Portugal, contre les plans d'austérité infligés à la population et imposés avant tout par le FMI. Rappelons aussi que lorsqu'on a renfloué la Grèce, c'est avant tout les banques qui en ont profité, les mêmes qui ont oublié la crise et se distribuent aujourd'hui des bonus mirobolants comme on peut le voir dans le Figaro http://economie.lefigaro.fr/_societes/bonus-banque.html


    Ainsi, l'on vient à se demander si le secteur financié, totalement libéralisé avec les années, ne devrait pas être assujetti à une taxe, notamment concernant les transactions financières. http://www.novethic.fr/novethic/finance/debats/une_taxe_transactions_financieres_bientot_en_europe/133129.jsp  on imagine sans peine les recettes qui pourraient découler d'une telle taxe, même si celle-ci était infimes, qui pourraient être utilisées ensuite comme bouclier social en Europe, mais aussi pourquoi pas, pour assurer le développement de l'Afrique. Par ailleurs, on peut être en droit de s'interroger s'il ne serait pas bon que les bonus des traders soient eux aussi taxés à hauteur de 90 %, en vue de limiter les abus.   Par aille


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  • On se souvient de l'époque des hussards de la IIIème République, où la récompense de l'effort,du mérite, l'ascenseur social avaient un sens. Une époque révolue pour Luc Chatel qui interrogé par les médias, se félicitent que nous ne soyons plus au temps où Jules Ferry disait " à cette heure ci, tous les enfants font une dictée ".

    A cette époque, un élève issu d'un milieu défavorisé ou modeste, devenait un petit bourgeois ou encore un français moyen, comme les surnommait alors le maire de Lyon, Edouard Herriot. Ils pouvaient espérer qu'un jour, leurs propres enfants pourraient intégrer une grande école et s'élever socialement. Le système scolaire fut alors méritocratique, puisque tout le monde était logé à la même enseigne, disposait des mêmes bases, et jouait son rôle d'ascenseur social. Par ailleurs, il n'était pas question d'éduquer les enfants, ce qui était la prérogative des parents, mais de les instruire, la nuance étant importante.

    Aujourd'hui, notre système éducatif a démissionné : beaucoup d'enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni compter et bien sûr, ce sont les plus modestes, les plus démunis qui en font les frais. A côté de cela, les enfants issus de milieux aisés, favorisés, peuvent solliciter l'aide de professeurs travaillant dans le cadre de sociétés privées comme Acadomia, qui les aideront à progresser, soit à domicile, soit dans des locaux. Nous nous trouvons donc dans un système à deux vitesses. Au final, nous constatons que la plupart des grandes écoles ne comptent que des élèves issus de milieux favorisés, quant aux universités, elles sont payées par les familles modestes au profit des jeunes faisant partie des classes moyennes. La droite s'est toujours accomodée de cette situation, privilégiant les grandes écoles sélectives au détriment des universités, ou même des lycées de province. Malheureusement, les enfants des familles modestes sont de leur côté, totalement oubliés, laissés pour compte.

    Il serait pourtant bon que l'école revienne à sa mission principale, qui consiste à instruire les élèves, leur apprendre les bases, leur permettre de s'élever socialement. Il serait bon aussi que 70 à 75 % des élèves des universités, des écoles de commerce ou encore des grandes écoles soient boursiers, ce qui permettrait sûrement de rétablir un ascenseur social en panne. Tout comme il serait bon que l'on prenne différentes mesures pour encourager les voies professionnelles, qui conduisent généralement à l'emploi, et assurer la création d'entreprises notamment dans les quartiers difficiles. Il faut savoir que le département de la Seine Saint Denis est celui où il y a le plus de création d'entreprises. Comment mieux dire que la plupart de ceux qui y vivent veulent s'en sortir ? Pourquoi ne pas privilégier une politique stratégique visant à assurer le dynamisme des petites et moyennes entreprises, qui sont celles qui précisément, créent de l'emploi en France.

    Bien sûr, il est nécessaire d'avoir de la volonté, du courage politique pour à mener à bien des réformes qui sont soutenues aussi bien à droite qu'à gauche et qui iront nécessairement dans l'intérêt de ceux qui en ont plus besoin, qui rétablirait une égalité réelle des chances et permettrait à tous, par son effort et son mérite, de progresser. Nous n'avons plus droit à l'erreur, auquel cas, si rien n'est fait, le malaise social, démocratique, la défiance des élites n'ira qu'en s'accroissant. La résolution de ce problème constitue donc un véritable défi pour l'avenir. 


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