• Les libéraux allemands et le camouflet des électeurs

    Et si finalement, la meilleure chose qui venait d'arriver au FDP, parti politique authentiquement libéral en Allemagne, était d'avoir perdu les élections de manière aussi sévère, n'étant même pas présent pour la première fois de leur histoire à la chambre basse, au Bundestag ? 

    Certes, le chef de file des libéraux a démissionné, ce parti connaît une véritable débâcle, sévère par son ampleur, en raison de son incapacité à satisfaire son électorat et à faire entendre à la raison Angela Merkel, chancelière allemande, au sujet des baisses d'impôts promises, qui étaient de 24 milliards d'euros tout le long de la législature. 

    Néanmoins, constatons désormais qu'alors que l'on s'avance vers la formation d'une grande coalition réunissant la CDU-CSU avec le SPD, le FDP va devenir une véritable opposition crédible, tout comme les Verts, car ne faisant pas partie du gouvernement, il lui sera dès lors plus aisé de critiquer le bilan de la législature. Par ailleurs, n'oublions pas que c'est par le biais d'une grande coalition avec ce que cela suppose comme compromissions et comme immobilisme, que les libéraux allemands ont pu réaliser leur plu gros score, historique celui-là, lors des élections de 2009, remportant 14,5 % des voix. 

    Certes, tout n'est pas rose pour les libéraux allemands mais leur programme tout comme leur situation financière demeure solide, bien plus que d'autres partis et ainsi, ils seront capables de reconquérir l'électorat conservateur qui sera déçu des réformes de Merkel voulant satisfaire en partie les sociaux démocrates mais aussi d'une partie de la gauche éclairée pour qui les noms de liberté et de responsabilité ont encore un sens. 


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