• C’est le monde à l’envers, pourrait-on penser de prime abord : alors que naguère, les peuples originaires d’Afrique venaient s’établir en France dans le but d’y trouver un travail, c’est désormais le phénomène inverse qui se produit. 

    Ainsi, de plus en plus d’espagnols se rendent au Maroc pour y trouver un travail et fuir la morosité régnant dans leur propre pays, où plus d’un jeune sur deux est au chômage.  Ils sont prêts à tout, y compris à travailler dans des restaurants et y faire des petits boulots. Le nombre d’espagnols sur le territoire du royaume chérifien explose littéralement, tant et si bien que l’on trouve même parmi eux des clandestins mais aussi des mendiants ! Les autorités mais aussi les commerçants n’en reviennent toujours pas. Il est vrai que l’économie marocaine se porte mieux que l’économie espagnole et qu’elle est même en plein boum, puisque la croissance devrait s’élever à près de 5 % pour 2013.

    Les espagnols ne sont pas les seuls, puisque les portugais font de même notamment en Angola, où ils s’installent et sont de plus en plus nombreux. Alors que le Portugal subit une crise économique sans précédent, l’Angola est lui aussi en plein boum économique, grâce à son pétrole mais aussi à ses mines de diamants, sans oublier la fin de la guerre civile. Les autorités prévoient une croissance à 7 % pour cette année. Quel contraste avec le Portugal ! On comprend mieux pourquoi les portugais décident de quitter leur mère patrie.

    Pis encore ou mieux, selon le point de vue auquel on se place : des européens originaires de tel ou tel pays décident d’y repartir, car ces pays se porteraient bien mieux que les pays européens, pourtant bien plus riches ! La question est désormais de savoir si ce mouvement va s’accentuer, au regard des prévisions économiques annonçant une Europe en récession pour l’année qui vient. 


    2 commentaires
  • On entend souvent dans les médias et même au sein de la classe politique que la discrimination positive serait la meilleure manière de rétablir une réelle méritocratie républicaine dans notre pays, en permettant notamment aux jeunes français d’origine étrangère de pouvoir accéder plus facilement aux grandes écoles ou à des postes à responsabilités.

    En dehors du fait qu’une telle politique serait contraire aux valeurs de la République qui stipule que tout citoyen est libre et égal en droit mais aussi prône l’égalité des chances, elle aurait des conséquences perverses comme on a pu l’observer aux Etats-Unis ou encore en Malaisie. Dans le premier cas, on a dû mal à comprendre pourquoi une telle politique est toujours menée dans des Etats où les minorités ethniques sont désormais… majoritaires ! Dans le cas malais, il a été principalement question de contrer la prédominance chinoise dans l’économie, une politique devenue totalement obsolète avec le développement du pays mais aussi aux conséquences néfastes puisqu’un certain nombre de chinois et d’indiens quittent le pays.

    La discrimination positive est surtout une mauvaise réponse à une bonne question. Il conviendrait plutôt d’accroître le nombre de boursiers dans les grandes écoles et universités, comme c’était le cas durant les années soixante. Il conviendrait de revenir à ceux qu’on nommaient les hussards noirs de la République qui apprenaient parfaitement à leurs élèves à lire, écrire et compter quel que soit leur milieu social. Il conviendrait aussi de favoriser des internats et établissements d’excellence. En bref, une politique volontariste qui revienne aux fondamentaux de la République, dans l’intérêt de tous. 


    1 commentaire
  • On aurait pu penser que l’esclavage qui est combattu par les institutions internationales mais aussi les Etats relèverait du passé. Pour autant, l’esclavage tel qu’on l’imaginait naguère s’est adapté au monde moderne et demeure toujours présent.

    Ainsi, le cas du sous-traitant brésilien nommé GEP travaillant pour des marques comme Gap y a recouru au détriment de salariés principalement originaires de la Bolivie, dans un atelier textile situé à Sao Paulo. En 2011 déjà, un sous-traitant de Zara avait déjà été agi dans le même sens. Fort heureusement, une loi a été votée dans l’Etat contre le travail forcé et pour faire fermer toute entreprise qui est mêlée à de telles pratiques. Par ailleurs, une commission d’enquête parlementaire a été ouverte sur cette affaire et nul doute qu’elle aura des répercussions médiatiques à l’endroit de Gap, entreprise incriminée. Des journalistes appellent déjà au boycott de la marque qui s’apprête à ouvrir des magasins à travers le pays.


    votre commentaire
  • On dit souvent que le plus grand malheur de l’Afrique demeure ses innombrables richesses. Il est vrai que le continent est sur ce sujet, fort pourvu entre ses richesses pétrolières ou minières. Ainsi l’Angola, pays lusophone qui connaît une très forte croissance économique est un des pays les plus riches d’Afrique. Le pétrole comme les diamants sont omniprésents, tant et si bien que les ouvriers chinois censés construire le nouvel aéroport de la capitale Luanda ont disparu du jour au lendemain, la raison étant la découverte par leurs soins d’un gisement de diamants.

    L’Angola qui attire à l’heure actuelle de nombreux expatriés portugais fuyant le chômage et la crise économique sévissant dans leur pays devrait légitimement être le plus riche d’Afrique en terme de revenu par habitant, loin devant tous les autres et même égaler les pays riches.  En réalité, les deux tiers de la population du pays sont contraints de vivre avec quelques dollars par jour, le fossé entre une minorité très riche et les pauvres ne cesse de se creuser et l’indice de développement humain est parmi les plus faibles du monde. Certes, le pays a connu une terrible guerre civile et le gouvernement actuel semble déterminer à régler le problème grâce aux investissements directs à l’étranger et aux richesses du sous-sol. Il convient d’espérer que les choses finissent par s’inverser rapidement, sachant qu’un accroissement des disparités sociales risquerait de provoquer de nouveaux troubles dans le pays. 


    votre commentaire
  • Tout est parti d'un projet gouvernemental visant à la destruction d'un petit parc près d'une place nommée Taksim dans le cadre d'un réaménagement urbain, dans le but d'y bâtir à la place une mosquée et un centre commercial. Cette place chère au coeur des laics pour des raisons historiques, a entraîné une contestation d'une ampleur phénoménale, faisant vasciller le pouvoir en place qui répondit alors avec une grande violene http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/05/01003-20130605ARTFIG00315-turquie-des-manifestants-arretes-pour-avoir-twitte.php 

    La contestation a gagné très vite l'Anatolie et la capitale Ankara, tant et si bien que l'on est en droit de se demander si l'on peut parler de printemps turc. Parmi les contestataires, on retrouve bien sûr des kémalistes qui défendent l'héritage de Mustafa Kemal mais aussi des anciens électeurs du parti d'Erdogan, l'AKP. L'absence de culture du compromis du gouvernement à l'endroit des contestaires ne fait qu'envenimer la situation. Précipitera-il sa chute ? Sans doute si la population fait bloc de manière massive en faveur des contestataires.


    votre commentaire