Contrairement à une idée reçue, les jeunes s'intéressent beaucoup à la politique en tant que telle, même s'ils ne croient plus aux discours politiques, ressassés par la droite comme par la gauche. Beaucoup préfèrent s'engager dans des associations, des programmes d'entraide en vue d'aider les autres.

La jeunesse est plutôt blasée car elle ne sait pas de quoi l'avenir sera fait. La crise économique, les inadaptations structurelles de notre pays, le manque de visibilité ne font qu'aggraver les incertitudes que traversent de nombreux jeunes qui pensent que leur avenir passera par l'étranger, des pays comme le Canada, l'Australie, la Chine, etc...

On peut ainsi dire de notre jeunesse actuelle qu'elle est au fond, une génération perdue, à l'image de cette expression que l'on a employé au sujet du Japon, qualifiant les années 1990 à 2000 de décennie perdue. En France comme en Espagne, en Grèce, en Italie ou au Portugal, la jeunesse semble mise à l'écart des priorités, des décisions qui sont prises, alors qu'elle symbolise l'avenir de notre pays comme de tous ces pays composant l'Europe. Or chacun sait qu'un pays qui ne fait rien pour sa jeunesse, n'a pas d'avenir. L'ennui, c'est que la plupart des décideurs semblent ne pas donner à ce sujet la place qu'il mérite, quel que soit leur bord politique... ce qui ne fait bien évidemment rien pour réconcilier la jeunesse, mais aussi les français, avec l'action politique.  

Loin du tumulte parisien et de toutes ses intrigues, la Provence est une région à part : d'un côté les Alpes et ses stations comme Briançon, de l'autre le littoral avec ses plages dont les plus connues au niveau mondial se trouvent sur le golfe de Saint Tropez.

Troisième région la plus peuplée de France avec près de cinq millions d'habitants en 2008, elle acceuille 40 000 nouveaux habitants chaque année et même plus ( 65 000 habitants supplémentaires entre 2005 et 2006 ). Son ensoleillement ( 300 jours par an ) son climat typiquement méditerrannéen mais aussi ses paysages exceptionnels et son calme apparent expliquent pourquoi elle séduit autant de français et d'investisseurs étrangers. Au vu du nombre de projets immobiliers et commerciaux qui foisonnent, on peut penser légitimement que ce mouvement n'est pas prêt de s'arrêter !

Comment effectivement ne pas se laisser bercer par le chant des cigales tout en profitant du soleil, comment ne pas avoir envie d'observer les calanques durant des heures, ou encore de se prendre pour une personnalité en se promenant sur le Boulevard de la Croisette, fréquenté par la jet set ? Comment ne pas se plonger dans les ruelles du Vieux Nice ou encore contempler Notre Dame de la Garde ?

Qu'il s'agisse d'un point de vue économique, culturel comme politique, c'est une région qui comptera de plus en plus dans les années à venir et qui fera entendre sa voix à une capitale parisienne qui bien souvent, aux yeux de beaucoup, semble parfois avoir perdu le sens commun. 

Faut-il y voir l'influence du catholicisme ou encore de la pensée marxiste ? Reste que la richesse est très mal vue en France, quand elle n'est pas rejetée. A tel point que si l'on devait réaliser un film, on imaginerait sans peine le scénario : le riche serait forcément vieux, aigri, cupide, près de ses sous, passant ses journées à persécuter ses salariés, leur faisant supporter des cadences toujours plus infernales... alors que le pauvre lui serait généreux, ouvert, militerait du côté des salariés et en prime, coucherait avec la fille du patron, qui ne supporterait plus son père !

Il y a d'autres raisons qui explique cette méfiance des français envers les riches : lorsqu'on subit de plein fouet une délocalisation imposée par le big boss parce que ce dernier veut s'implanter en Europe de l'Est en vue de faire plus de bénéfices, on ne pourra pas avoir une image positive de celui-ci. Lorsqu'on n'obtient pas dix euros de plus pour des tickets restaurants tous les mois alors que le patron s'en va avec un parachute doré de quarante millions d'euros, on aura légitimement de la rancoeur envers lui.

Mais en dehors de ces abus qui existent et qui alimentent cette hostilité, il y a aussi le poids de notre histoire : nous avons quasiment tous été, que nous ne le voulions ou non, fils d'artisants ou de paysans, sous l'Ancien Régime. L'attachement à la terre, ses racines, le culte de l'effort, du mérite sont des valeurs qui ne nous ont laissés jamais insensibles et qui sont encore aujourd'hui d'actualité.

Vous pensez que la France a changé ? Pourtant, depuis l'instauration de la Vème République, voulue par le Général de Gaulle, l'essentiel de nos Présidents symbolisent... le terroir. Georges Pompidou est de l'Allier, Valery Giscard d'Estaing du Puy de Dôme, qui font partie de la même région, l'Auvergne. François Mitterrand, de la Nièvre, la région Bourgogne. Quant à Jacques Chirac, de la Corrèze, département du Limousin, comme François Hollande d'ailleurs ! Que symbolisent ces départements, ces régions sinon la ruralité, le terroir mais aussi et surtout nos racines ? Si la France a changé, elle conserve son identité.

La France est un pays où l'on préfère le culte de l'effort, du mérite, du travail plutôt que la rente et la spéculation ; un pays où il est plus noble d'être professeur des écoles ou ingénieur que de travailler dans la finance. On ne changera pas la France mais le veut-on vraiment ? Tient-on à tout sacrifier au nom de l'argent et du matérialisme ou préfère-on rester nous-mêmes avec nos défauts mais aussi et surtout nos immenses qualités ?

Rappelons que la crise économique qui nous a tous frappés si durement est avant tout de la responsabilité du secteur financier, qui a joué à l'économie casino, avec la complicité d'agences de notation mais aussi des gouvernements de nombreux pays. Nous en payons le prix à présent en terme de millions d'emplois détruits, de chômage de masse, de désertification de villes entières mais aussi de misère humaine. Nous avons vu des mouvements de contestation populaire se lever en Grèce, en Espagne et au Portugal, contre les plans d'austérité infligés à la population et imposés par ces mêmes agences ( qui notaient triple A les subprimes ! ) et le FMI. Rappelons aussi que lorsqu'on a renfloué la Grèce, c'est avant tout les banques qui en ont profité, les mêmes qui ont oublié la crise et se distribuent aujourd'hui des bonus mirobolants comme on peut le voir dans le Figaro  http://economie.lefigaro.fr/_societes/bonus-banque.html

Ainsi, l'on vient à se demander si le secteur financier, totalement libéralisé avec les années, ne devrait pas être assujetti à une taxe, notamment concernant les transactions financières. C'est une idée qui fait son chemin au niveau européen et qui est même porté par des chefs d'Etat http://www.novethic.fr/novethic/finance/debats/une_taxe_transactions_financieres_bientot_en_europe/133129.jsp
on imagine sans peine que les recettes pourraient être utilisées ensuite comme bouclier social en Europe, mais aussi pourquoi pas, pour assurer le développement de l'Afrique. Il va de soi qu'une telle taxe pourrait sans doute être une réponse à un secteur totalement dérèglementé qui se croit sans cesse au dessus des lois, et qui est même prêt à sacrifier des millions de vies pour son propre intérêt. Il serait tout aussi souhaitable que les bonus des traders soient taxés à hauteur de 90 % en vue de décourager ce type d'activité.   

C'est la question que je ne cesse de me poser depuis un certain nombre d'années. En effet, notre pays semble n'avoir connu que des travers et serait donc contraint de céder au culte de la repentance : Napoléon était un esclavagiste, Mitterrand et de Gaulle auraient sacrifié les algériens au nom de l'Algérie française http://www.lexpress.fr/actualite/societe/histoire/faut-il-avoir-honte-d-ecirc-tre-fran-ccedil-ais_480491.html

Pire : dans les collèges, des Rois comme Clovis, Louis XIV mais aussi Napoléon ne seront plus enseignés, au profit de civilisations extra-européennes http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/08/27/01016-20110827ARTFIG00002-ce-que-nos-enfants-n-apprennent-plus-au-college.php qui sont sans doute enrichissantes d'un point de vue intellectuel, mais qui ne peuvent se susbstituer à notre histoire !

Or la France, ne serais-ce que des ténèbres ? On a tendance à oublier que la France fut, du temps de Louis XIV, la première puissance démographique, militaire et économique d'occident. D'ailleurs, la langue française rayonnait jusqu'en Russie. Les Rois nous ont laissé en héritage un patrimoine national admiré de tous, mais aussi tout ce qui fait notre force : l'art, la haute couture, le luxe, qui ont été voulus par Louis XIV et qui nous permettent de rayonner de part le monde.

La Révolution française de 1789 et l'abolition des privilèges féodaux ont permis à notre pays d'être un précurseur vis à vis de ses voisins qui étaient encore des monarchies autoritaires. Napoléon, par la suite, a consolidé à sa manière l'héritage révolutionnaire et libéré les peuples opprimés de l'Est notamment. Ainsi, l'hymne national polonais et en hommage à Napoléon, tout comme le cadastre des pays baltes. Par ailleurs, parce que la France permit ensuite l'unification de l'Italie, les plus belles avenues sont à la gloire de Napoléon, notamment la Via Montenapoleone à Milan.

Bien sûr, la France, c'est aussi ses républicains comme Jules Ferry qui imposa l'école gratuite et obligatoire, mais aussi Jaures, qui voulait la paix entre les peuples, mais aussi Clémenceau... c'est la Tour Eiffel, voulue dans le cadre de l'exposition universelle, ce sont des hôpitaux qui au début du siècle dernier, étaient considérés comme les meilleurs d'Europe en terme d'excellence. Ce sont aussi ses écoles qui, sous l'impulsion de ceux qu'on nommaient les hussards de la République, permettaient à des enfants de tous milieux sociaux de disposer des bases élémentaires... et assurant ainsi une véritable méritocratie républicaine !

Comment oublier aussi le Général de Gaulle, qui permit à la France de retrouva son lustre d'antan et de retrouver à nouveau une certaine grandeur. De Gaulle qui dit aux algériens qu'il les avaient compris ou encore aux québécois " vive le Québec libre ! "

La France a toujours été une voix qui porte de part le monde, entendue et respectée. Nombreux sont ceux qui veulent venir en France parce qu'elle est le pays de la laïcité, des droits de l'homme, parce qu'elle a façonné le monde à sa manière. Il serait regrettable de l'oublier.