• L’Afrique du Sud est désormais un pays émergent à part entière, rejoignant les principaux leaders que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine formant ce qu’on a appelé le BRIC. Désormais, il faut parler de BRICS. 

    Pour autant, la violence qui traverse ce pays peut constituer un véritable handicap au progrès technique et économique. Il faut dire que l’Afrique du Sud revient de loin : ce pays connut la mise en place d’un véritable apartheid économique et social où l’on a décidé délibérément de séparer les noirs du reste de la population, ce qui a de facto favorisé la violence au sein du pays. Nelson Mandela fut incarcéré, des attentats et homicides se produisaient fréquemment de part et d’autre jusqu’à ce que le régime tombe pour de bon, que Mandela soit libéré et que l’ANC prenne le pouvoir aux élections. Nelson Mandela défendait alors la paix et la réconciliation entre les blancs et les noirs.

    Il avait raison mais il n’a malheureusement pas été entendu à sa juste mesure : si le régime politique a changé, la violence est toujours présente, tant et si bien que les enfants des blancs, dès le plus jeune âge, apprennent à se servir d’une arme et à tirer, au cas où ils seraient attaqués. Par ailleurs, cette violence apparaît aussi d’un point de vue politique puisque des dirigeants de l’ANC ne cessent de cracher leur haine à l’égard des blancs qui seraient responsables de tous les malheurs des noirs, dix -huit ans après la libération de ces derniers. Pourtant, serais-ce la faute des blancs si le népotisme, l’enrichissement personnel et la corruption gangrènent l’ANC, actuellement au pouvoir ? Serais-ce la faute des blancs si la pauvreté et l’insécurité constituent un véritable fléau pour ce pays, à peine masqué par l’organisation de la Coupe du monde de football de 2010 ?

    Il serait de bon ton que les dirigeants sud-africains actuellement au pouvoir prennent leurs responsabilités et agissent non plus dans un but de division mais de réconciliation nationale autour d’un projet fédérateur permettant à ce pays de connaître sécurité et prospérité économique. 


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  • Une nouvelle Constitution a été adoptée au Zimbabwe par le peuple dans le cadre d’un programme de réconciliation national. La question qui se pose est celle de savoir si cette nouvelle Constitution sera respectée par la classe politique.

    En effet, le Zimbabwe souffre depuis trente ans d’une dictature qui ne dit pas son nom et qui l’a acculé à la ruine, à la misère et au chômage de masse. Alors que les pays au sein du continent africain connaîssent dans l’ensemble des taux de croissance élevés grâce aux matières premières mais aussi à l’urbanisation et le développement des principales villes, le Zimbabwe est le seul pays à avoir enregistré une croissance économique négative.

    La faute principalement au dictateur Robert Mugabe et à sa politique contre les propriétaires agricoles blancs qui ont fui, alors même qu’ils donnaient du travail à la population ainsi qu’une série d’erreurs qui ont entraîné ce pays plus bas que terre.

    La nouvelle Constitution promet de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels et met en avant la notion de mérite dans les nominations au sein de l’Etat. Malheureusement, les termes de la Constitution sont si vagues qu’ils pourraient être détournés de la bonne volonté initiale et cela n’empêchera pas Robert Mugabe au pouvoir depuis 1980 de se représenter aux élections une nouvelle fois. Pourtant, reconnaissons qu’il apparaît bien plus comme un problème que comme une solution aux difficultés qui traversent son pays. 


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  • On ne parle que d’elle dans les médias : Nathalie Kosciusko Morizet, ancienne ministre de l’Ecologie et maire de Longjumeau est désormais entré dans la bataille parisienne, en vue de conquérir la capitale à la gauche. Elle apparaît déjà grande favorite dans les sondages de premier tour même si elle serait battue au second. La question qui se pose est de savoir si le choix de celle qui est surnommée NKM serait le bon.

    En effet, on a parfois du mal à connaître les convictions réelles de celle qui fut porte-parole de l’ancien Président sortant dans le cadre de la campagne. Quelles sont ses opinions sur des sujets marqués à droite comme la famille, la sécurité, la politique migratoire, la fiscalité ? On a dû mal à se faire une idée.

    Prenez Rachida Dati par exemple : maire du VIIèmearrondissement, elle mit en place comme ministre de la justice les peines planchers pour les récidivistes mais aussi la réforme de la carte judiciaire. Elle est perçue comme une femme à poigne, qui n’a peur de personne.

    Or Nathalie Kosciusko Morizet apparaît surtout comme une bobo ce qui constitue un véritable repoussoir pour un grand nombre d’électeurs de droite. Il suffisait de la voir face à Eric Nolleau et Eric Zemmour dans le cadre de l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couchés, pour voir à quel point elle s’est ridiculisée dans le cadre du débat, reprochant principalement à Marine le Pen de vouloir en priorité chasser les enfants d’espagnols et de portugais !

    En réalité, Nathalie Kosciusko Morizet est avant tout, ne lui en déplaise, une création médiatique. Elle est certes très appréciée par les médias pour ses prises de position comme on l’a encore vu sur le cas du mariage homo où elle a préféré s’abstenir, mais il n’est pas certain que cela suffise pour se faire élire maire d’une ville comme Paris. Une véritable primaire avec le choix d’un candidat de terrain, qui se consacre uniquement aux parisiens dans le cadre de son mandat serait la seule garantie de succès de la droite parisienne.


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  • On nous avait promis en haut lieu que les dépôts des épargnants seraient protégés jusqu’à cent mille euros. On nous avait promis que rien ne serait mis en œuvre à leur encontre. Pourtant, les dirigeants de l’Eurogroupe ont bel et bien décidé de renier cette promesse.

    Le scandale chypriote, car c’est bien de cela dont il s’agit où quand les élites européennes se montrent sous leur vrai jour, prêtes à toutes les bassesses pour sauver un système financier qui ne peut l’être. Est-ce la faute des épargnants si des banquiers sans scrupules ont multiplié les erreurs, ont condamné leurs établissements à une faillite certaine ?

    Malgré ça, le prêt de 10 milliards d’euros censé les renflouer avait pour condition une taxation des dépôts bancaires de tous les épargnants à hauteur de 6,75 % pour les dépôts jusqu’à 100 000 euros et 9,9 % au-delà. Entendons-nous bien : une telle mesure s’apparente à un immense racket qui a d’ailleurs été rejeté par le Parlement chypriote.  

    De plus, n’oublions pas que ces mêmes élites européennes ont autorisé les farines animales pour les poissons mais aussi qui refuse de mettre en place des mesures protectionnistes pour protéger ses industries, avec les résultats que l’on connaît. Est-ce cette Europe là que nous voulons, que nous désirons ? Où est donc cette Europe des grands projets, comme sous la présidence du Général de Gaulle ou encore de Georges Pompidou ? Il semblerait qu’elle est été jetée aux oubliettes par les politiciens actuels.

    Reste que le scandale chypriote montre à quel point l’Europe est déconnectée du peuple et qu’elle pourrait bel et bien favoriser les mouvements d’extrême droite et d’extrême gauche volontiers eurosceptiques, comme on a pu le voir en Grèce ou en Italie.


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  • Initiatrice des printemps arabes, la Tunisie est parvenue à renverser le régime de Ben Ali et à former suite à des élections législatives qui eurent lieu le 23 octobre 2011 un gouvernement de coalition regroupant des islamistes avec des partis de gauche. 

    Le pays est ravagé par de nombreux troubles, notamment des agressions, des viols, des meurtres et même des attentats qui se multiplient à l’encontre de ceux qui défendent les valeurs de la laïcité, des femmes accusées de trop se dévoiler ou des commerçants qui proposent à leurs clients de l’alcool. Ces troubles sont causés principalement par des salafistes, dont on dit qu’ils sont le bras armé du mouvement Ennahda, parti islamiste qui fait partie du gouvernement. L’assassinat en pleine rue d’un leader de gauche souleva l’indignation nationale, tant et si bien que le Premier ministre sortant, Hamadi Jebali défendit un gouvernement d’union nationale, plus ouvert à d’autres personnalités, ce qui fut refusé par le leader d’Ennahda, le mouvement auquel il appartient. Il a donc démissionné le 19 février.

    Le pays connaît un marasme économique mais aussi la violence, la responsabilité des partis formant cette coalition bancale est réelle et ces derniers semblent avoir perdue toute crédibilité pour y changer quoi que ce soit, d’autant plus que les principaux ministres ont été reconduits dans leurs fonctions à l’issu du nouveau gouvernement. Ainsi, des représentants du parti islamistes sont toujours aux commandes de l’Intérieur et de la Justice entre autres, alors même que de plus en plus de voix les accusent de ne rien faire face aux salafistes.

    La Tunisie est à la croisée des chemins et il convient d’espérer que de nouvelles élections auront lieu en vue de dégager des majorités claires, des personnalités avec une ferme intention de prendre les taureaux par les cornes pour enfin résoudre les problèmes que traverse ce pays depuis qu’il a fait sa révolution.


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