• On se souvient que l'ancien Président promettait la suppression programmée des 35 heures, si jamais le Président sortant était réélu dans le cadre de la présidentielle, en 2012.

    Il apparaît néanmoins quelques raisons qui pourraient justifier une telle fuite en avant : l'échec tout d'abord de la loi Tepa votée en juillet 2007, censée permettre aux salariés de travailler plus pour gagner plus et qui ne porta pas les fruits escomptés. Entendons-nous bien : je ne défends absolument pas les théories fumeuses du partage du travail, qui n'ont jamais marché en France et d'ailleurs ne sont appliquées dans aucun autre pays. Reste qu'on est loin du compte.

    L'autre raison majeure est sans doute le coût avancé des 35 heures : 12 milliards d'allègements de charges pour les entreprises, à cela s'ajoute le coût de la loi Tepa et des divers dispositfs, soit plus de 20 milliards d'euros. Impensable alors que nous affrontons une crise sans précédent et que nous serons tôt ou tard, contraints à des économies budgétaires. Dans un tel cas de figure, les 35 heures pourraient bel et bien sauter, car on imagine mal un Président décider tôt ou tard de s'attaquer aux pensions des retraités, ou aux aides sociales.


    Bref, il y a selon moi de fortes chances que la loi concernant les 35 heures soient abrogées au profit d'accord par branches selon les entreprises, qui pourraient alors s'adapter librement selon des contraintes propres et ceci pourrait bel et bien être fait sous un gouvernement de gauche. Jean-Marc Ayrault n'en avait-il pas parlé lui-même dans le Parisien http://www.leparisien.fr/politique/35-heures-la-petite-phrase-d-ayrault-relance-la-polemique-30-10-2012-2278117.php  ? Et si François Hollande a promis qu'il n'y toucherait pas, il avait aussi promis de ne pas augmenter la TVA et de renégocier le traité budgétaire, ce qu'il n'a pas fait. Le gouvernement agira-il en ce sens ? L'avenir nous le dira.


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  • Un penseur américain disait en son temps que l'écart de salaire entre un chef d'entreprise et ses salariés ne devait jamais être supérieur à vingt. Les temps ont bien changé puisque les salaires peuvent varier jusqu'à représenter 180 fois le Smic http://www.tuxboard.com/salaire-des-grands-patrons-190-smic/  par rapport aux salariés et même 500 fois le Smic vis à vis des petits patrons http://eco.rue89.com/2010/12/15/entre-les-salaires-des-petits-et-grands-patrons-569-smic-decart-180822 

    Comment s'étonner dès lors, qu'il existe un tel décalage entre les salariés d'un côté et leurs dirigeants de l'autre ? De tels écarts pourraient encore se justifier si la situation internationale, particulièrement française, était florissante : le retour des trente glorieuses, du plein emploi, l'augmentation des salaires, l'élévation du niveau de vie, l'enrichissement du plus grand nombre... Malheureusement, il n'en est rien, puisque nous traversons une crise sans précédent depuis la seconde guerre mondiale ! Non seulement les salaires de la plupart des salariés sont en berne, non seulement on multiplie les licenciements, mais en plus, on constate que de l'autre côté, certains grands patrons s'octroient des bonus représentant plusieurs millions d'euros ( http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=8&ved=0CDIQFjAH&url=http%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr%2Feconomie%2Farticle%2F2008%2F02%2F12%2Fles-grands-patrons-francais-ont-vu-leur-remuneration-croitre-de-40-en-2007_1010180_3234.html&ei=CweSTeeuGMKqhAfoxfGZDw&usg=AFQjCNGgPB2x8r9cr1a2yWuVs7KYrMND2g

    Pire : alors même qu'il refusait une réelle valorisation des rémunérations et tickets restaurants des salariés de ses supermarchés qui ont fait grève, l'ancien patron de Carrefour Daniel Bernard s'en est allé avec un chèque de 29 millions d'euros, plus une indemnité de près de dix millions d'euros  http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/portfolio/2011/06/21/2529342_le-top-10-des-parachutes-dores-des-patrons-francais.html  alors qu'il a échoué dans la mission du redressement du groupe qui lui avait été confié ! Bien sûr, il est très loin d'être le seul... mais il est l'archétype même d'une ultraminorité de grands dirigeants qui font autant de mal à l'image de l'entreprise et qui ne se fixent aucune limite.


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  • On dit souvent qu'on ne peut pas vivre dignement si l'on vit seul et que l'on est payé au salaire minimum. La question qui me vient à l'esprit est la suivante : comment font ces millions de français, représentant un quart de l'ensemble des salariés, qui sont contraints de vivre avec 750 euros par mois ?

    Certes, il y a sans doute beaucoup de jeunes parmi eux, qui débutent dans la vie active. Cependant, on a vu aussi que certains salariés, même après une longue expérience dans certaines entreprises, qui ont été sous les coups de nombreuses grèves, sont toujours payés à temps partiel !

    Les allègements de charges sur les bas salaires en vérité, ont surtout eu pour effet de tirer les salaires vers le bas et donc de créer de véritables trappes à pauvreté comme le rappelle Marianne dans cet article http://www.marianne2.fr/Les-allegements-de-charges-multiplient-les-smicards_a81738.html c'est un choix de société qui été voulu, décidé par la plupart de nos gouvernants depuis Edouard Balladur.

    Dès lors, il devient inévitable de s'interroger sur la pertinence d'une telle politique, et même de supprimer lesdits allègements. En revanche, il convient de mettre en place un système lisible pour les petites et moyennes entreprises qui repose comme suit : un à deux emplois sans charges en CDI pendant cinq ans. Une discussion doit s'opérer entre partenaires sociaux selon les branches visant à réduire les charges sociales en échange de contreparties salariales.

    Rappelons qu'une telle politique n'a jamais été mise en oeuvre en France. Cela devient même impératif à ce jour, car les risques d'une grève généralisée, de révoltes et d'émeutes risque à tout moment d'éclater, et d'avoir des conséquences terribles. Aux politiques donc de prendre les décisions qui s'imposent ! 


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  • Il fut un temps où les CDD, comprenez contrats à durée déterminée, restaient une exception, selon la loi, et le CDI la norme. On recourait principalement aux CDD pour régler certaines situations d'urgence notamment, ou dans le cas d'une augmentation de l'affluence, en période estivale ou hivernale, selon que l'on habite en bord de mer ou à la montagne.

    Seulement voilà, le CDD aujourd'hui n'est plus une exception, mais devient de plus en plus la norme, y compris au sein des entreprises publiques où des salariés ont ainsi pu subir des CDD pendant des mois voire des années http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/extrait-du-web/2010/11/05/2294343_le-facteur-etait-en-cdd-depuis-22-ans-la-poste-condamnee.html  On apprend entre autres que le recours à des stages gratuits, ne débouchant sur rien, donc bidons, se généralise concernant les jeunes sortis de n'importe quelle école. Ce qui consistue une aberration du droit social français.

    L'idéal bien sûr serait que l'on en revienne aux principes énoncés par la loi en vue d'éviter les abus, et veiller à leur bonne application. Allons plus loin : je pense que l'on doit remettre à plat les différents contrats de travail, si nombreux que plus aucun employeur n'y comprend goutte, et les regrouper en un seul, qui serait le CDI, une idée qui receuille le soutien d'économistes mais aussi de politiques. Bien sûr, cela revient à dire que tous les autres seraient purement et simplement supprimés. Les droits sociaux augmenteraient ainsi selon le temps passé par chaque salarié au sein de toute entreprise, comme c'est le cas habituellement. Par ailleurs, il faut permettre aux salariés de conserver 90 % de leur salaire lorsqu'ils sont au chômage, et agir pour qu'ils retrouvent plus rapidement du travail. 

    L'intérêt ? Permettre une plus grande lisibilité pour les employeurs, mettre fin à un système dual opposant les salariés avec un CDI d'un côté et ceux qui ont un CDD de l'autre, dans le but de sécuriser les parcours professionnels mais aussi de faciliter la vie de nombreux salariés qui pourront trouver plus facilement un logement, etc...

    Sources : Le Monde 
     


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  • L'Allemagne n'est pas un pays parfait ( comme aucun autre ) mais elle a mené un certain nombre de réformes en vue de renforcer son attractivité économique http://www.symetia.fr/site/index.php?display=content&iso=fr&id=41&title=la-fiscalite-allemande-principes-generaux et allégé sa fiscalité en faveur des entreprises, alors même qu'en France, un grand nombre d'entrepreneurs demandent le retour de l'ancienne taxe professionnelle, car ils paient plus aujourd'hui qu'avant ! Enfin, comme je l'ai déjà écrit précédemment, le rapport au travail n'est pas le même qu'en France : les syndicats sont plus responsables, sans doute car mieux représentatifs des salariés, font grève très rarement, les entrepreneurs cherchent à concilier productivité et hausse des salaires, amélioration des conditions de travail. A tel point qu'elle réalise des performances au niveau de ses exportations, s'est fait connaître pour ses voitures haut de gamme ( Mercedes, Porsche, BMW ) la mode ( Escada, Hugo Boss ) et même pour sa vie festive de plus en plus reconnue, grâce à sa capitale, Berlin.

    Le plus saisissant, c'est l'enseignement de l'économie qui n'a rien à voir avec celui que l'on dispense en France, où seule la lutte des classes semble être le mot d'ordre. On n'y retrouve pas cet égalitarisme dévastateur, cette maudite préférence pour le chômage, et ces idées ineptes comme le partage du temps de travail, les emplois jeunes... On n'y retrouve pas non plus cette jalousie sociale, selon laquelle mon voisin qui a une Mercedes est forcément un voleur qui truande le fisc et qu'il faudrait mettre au pas... La question qui demeure : notre pays parviendra-il à se redresser, ou continuera-il de tomber toujours plus bas ?  


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